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Afghanistan. Mais ça pourrait se passer ailleurs et autrement.

Brûler un Coran, c’est déjà nul, mais en brûler plusieurs, c’est double zéro, si je compte bien. Et je compte bien ne pas en rester là.
D’abord c’est moche, comme tout livre brûlé, et c’est encore plus ignominieux si c’est un Coran, voire une Bible, voire encore le petit Livre rouge de Mao, le petit Livre vert de Kadhafi, et le pire, par dessus tout, le petit verre de rhum qu’on m’a servi sur le comptoir et auquel un abruti a mis le feu pour vérifier la teneur en alcool. Ce qui m’a permis de constater que le tenancier, un pote, m’arnaquait d’au moins 10 degrés. Le lendemain le bistrot fermait consécutivement à une soi-disant disparition du patron.
Ensuite 1, c’est dangereux à plusieurs titres : on peut se brûler et même s’intoxiquer, surtout avec ceux fabriqués en Chine qui ne doivent pas être des masses écologiques.
Ensuite 2, si le feu y est mis sans un rituel adéquat, ça peut polluer l’atmosphère et participer au réchauffement de la planète, que déjà ça commence à bien faire avec les bombes et les feux d’artifices.
Ensuite 3, vouloir caler une table bancale avec un livre brûlé procède d’une foi inébranlable autant que vaine en une intervention divine, d’autant que Dieu a bien autre chose à faire, ne serait-ce que m’aider à garder foie en moi.
Ensuite 4, c’est porter atteinte à une croyance et à ceux qui croient en cette croyance, donc qui ont la foi, une foi autrement plus importante que celle qui consiste à croire en n’importe quoi, comme en la grandeur supériorité de son pays de sa civilisation.
Enfin, c’est un signe éhonté de faiblesse, de vulgarité et d’abomination, sans compter les risques encourus si on court à une vitesse moindre que celle d’une balle de Kalachnikov ou qu’on a oublié de mettre son pull à col roulé en Kevlar.

C’est donc bien nul, nullissime, crapuleux, honteux, blasphématoire, dégueulasse, ce qui me fait me lever pour admonester ces salopiots et dénoncer avec la plus vive énergie leurs agissements. Ouf, je l’ai dit.
Dégueulasse aussi pour les pompiers réveillés dans leur sièste, quoi que, tout bien pesé, pas sûr que les militaires stupides ( pléonasme ?) qui ont mis le feu aux poudres en le mettant à ces exemplaires du Livre Saint aient composé le numéro téléphonique de la caserne des pompiers.

Qui sème le vent récolte la tempête ? Pas si sûr :  par le passé et encore aujourd’hui, le zef y est allé (et y va) en Rafales ou autres oiseaux de mauvais augure, mais quand l’orage se déchaîne, les semeurs de zizanie, loin à l’abri, ne se prennent pas les grêlons sur la calebasse, contrairement aux gens du cru. Je parle des Afghans, pour ne parler que d’eux.
Pas sûr que les crapules imbéciles qui ont ainsi outragé des… Fidèles soient remis à leur juste place : six feet under.

Brûler un Coran est criminel, point. Et dangereux, très dangereux. Très très dangereux. Et interdit, formellement interdit par la LOI. Par contre…
Ce que je veux dire, c’est qu’il n’y a pas que le Coran qui puisse brûler. On l’a bien vu au Viêtnam ou ailleurs.
Alors quelque chose m’échappe dans le comportement de ces soudards : pourquoi s’enquiquinent-ils à brûler des bouquins quand brûler des hommes fait bien moins de ramdam ? Et qu’on ne me dise pas que c’est à cause du prix du pétrole !